Un Montréalais de 19 ans est accusé du meurtre prémédité d’un jeune homme du même âge, fin juin dans l’arrondissement de Montréal-Nord, et d’avoir été impliqué dans une autre violente fusillade au cours des derniers jours.
Brandon Rubens Dazulme a comparu au palais de justice de Montréal plus tôt cette semaine pour faire face à la plus grave infraction du Code criminel. Il risque la prison à vie.
Dazulme aurait abattu Mohamed Islam Benghellab, alors qu’il se trouvait dans un véhicule, près de l’intersection du boulevard Maurice-Duplessis et de l’avenue Matte.
Malgré l’intervention des services d’urgence, la victime a succombé à ses blessures dans les heures suivantes.
Les raisons et les circonstances exactes qui ont mené au meurtre n’ont pas été précisées par les autorités.
Le corps de Mohamed Islam Benghellab, depuis le drame, a été rapatrié en Algérie pour y être inhumé.
Dizaine de coups de feu
Quant à Dazulme, qui a déjà cumulé plusieurs apparitions devant le tribunal, ses problèmes ne s’arrêtent pas là.
Il est aussi soupçonné d’avoir été complice de Jonathan Masson, 19 ans, dans une fusillade entre deux véhicules vers l’heure du souper le 11 juillet, dans le quartier de Rivière-des-Prairies.
Une dizaine de coups de feu ont été échangés, d’après le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM).
Les policiers ont passé au peigne fin le véhicule qu’auraient occupé les deux suspects, lors d’une fusillade le soir du 11 juillet, à l’angle des boulevards Perras et Saint-Jean-Baptiste dans le quartier de Rivière-des-Prairies, à Montréal.
Photo Agence QMI, Pascal Girard
Sur place, les policiers avaient retrouvé une voiture qui avait été ciblée par les projectiles. Masson et Dazulme avaient déjà pris la poudre d’escampette, laissant derrière eux trois autres passagers.
Les enquêteurs avaient ensuite pu retrouver à Laval le deuxième véhicule impliqué, une Mercedes, qui comptait à bord quatre personnes. Elles étaient saines et sauves.
Jonathan Masson a ainsi été accusé de tentative de meurtre et de décharge d’arme à feu, notamment.
Partenaire de crime?
Tout indique que le duo n’avait même pas le droit de se trouver ensemble, ce soir-là.
D’après nos recherches, Masson et Dazulme étaient en attente de procès, avec deux autres complices allégués, pour une affaire d’introduction par effraction et de harcèlement criminel.
Ils se seraient fait prendre à communiquer entre eux, alors que les autorités le leur interdisaient, indiquent des documents judiciaires consultés par Le Journal.
Dans un autre dossier, Dazulme a comparu à la fin mars pour vol qualifié et vol d’une plaque d’immatriculation. Il a été brièvement détenu, puis relâché quelques jours plus tard.