Vincent Joyce menait une vie marquée par de mauvaises habitudes alimentaires, la sédentarité, le tabagisme et un excès de poids. Il doit aussi composer avec une maladie de peau chronique. Lorsque son traitement dermatologique exige une amélioration de son bilan de santé, il consulte une nutritionniste. Ce sera un véritable tournant.
Grâce à une approche sans interdits, il découvre l’alimentation intuitive, apprend à écouter ses signaux de faim et reprend goût à cuisiner santé.
En intégrant des habitudes durables, il perd plus de 80 livres et améliore sa santé globale. Son parcours témoigne du pouvoir d’un accompagnement bienveillant et individualisé.
Vincent, quelle est ton histoire de santé?
J’ai toujours été un enfant en surpoids. À l’adolescence, je passais mes journées à gamer, donc j’étais très sédentaire et je mangeais beaucoup. Mon poids a grimpé beaucoup durant cette période. J’avais une dépendance à la bouffe, mais aussi à la cigarette, j’ai fumé deux paquets par jour de l’âge de 15 ans à 33 ans. J’avais aussi des kystes qui se développaient fréquemment sur le corps (ventre, tête, bras, etc.). J’ai eu du mal à avoir un diagnostic, mais une dermatologue à l’hôpital de Gatineau a enfin établi, en 2023, qu’il s’agissait de l’hidradénite suppurée, une affection cutanée chronique inflammatoire. Des fistules et abcès se développent et ils demandent des soins quotidiens. La dermatologue m’a alors conseillé l’accutane comme traitement, mais comme mes triglycérides étaient trop élevés pour recevoir le traitement. Elle m’a conseillé d’aller rencontrer une nutritionniste.
fournie par Vincent Joyce
La rencontre avec la nutritionniste a tout changé pour toi?
Absolument! En août 2023, j’ai rencontré Rosalie Lefebvre, une nutritionniste en clinique privée, et toutes mes habitudes de vie ont changé depuis. Si je devais faire chuter mes triglycérides pour recevoir mon traitement, mon poids était aussi trop élevé (300 livres pour 5 pieds 11 pouces) et j’étais prédiabétique. Au fil des rencontres, j’ai appris énormément sur l’alimentation saine. Je prenais des photos de mes repas et Rosalie analysait le tout avec toute sa bienveillance. Ce que j’ai particulièrement apprécié de son approche, c’est que je n’avais aucun aliment interdit. Par exemple, j’adore le bacon, mais au lieu d’en manger chaque jour, j’en mange maintenant au maximum deux fois par semaine. Je mange beaucoup plus de légumes aussi et j’ai appris à mettre de la couleur dans mon assiette.
Qu’avez-vous travaillé sur le plan émotionnel?
J’ai toujours mangé mes émotions. J’adorais aussi la restauration rapide, dont la poutine, et je n’étais pas fort sur les légumes. Bref, du gras, du sel et du sucre, c’est ce qui me faisait plaisir! J’ai appris, lors des rencontres en nutrition, à manger plus équilibré et à respecter l’assiette santé (dont la moitié est composée de légumes, le quart de protéines et le quart de féculents), mais j’ai surtout travaillé le volet émotionnel. Écouter mes signaux de faim et de satiété a été le plus grand défi pour moi. D’être connecté sur comment je me sens avant de manger et après… de manger en pleine conscience… Bref, j’ai adopté les principes de l’alimentation intuitive et tout cela a amené une perte de poids considérable. Certaines journées sont parfois plus difficiles, par exemple j’ai eu une compulsion pour des pogos… je suis retourné voir ma nutritionniste et j’ai compris que je catégorisais les pogos dans les aliments «mauvais» et que j’avais développé une obsession, car ils étaient interdits pour moi. Depuis, j’en intègre de temps en temps, et j’en mange une portion normale, car je sais que je n’ai pas à culpabiliser si j’en mange. Apprendre à manger selon sa faim réelle reste un défi, j’y travaille encore. Et je souhaite aller davantage au restaurant pour me faire confiance et ramener des restes si je suis rassasié.
fournie par Vincent Joyce
Aujourd’hui, comment va ta santé?
J’ai atteint 217 livres, j’ai donc perdu plus de 80 livres à un rythme très sain, soit 1 à 2 livres par semaine, et ce, sans jamais calculer les calories ni peser mes aliments. Si le poids n’était pas l’objectif premier de mes rencontres avec la nutritionniste, je me sens beaucoup mieux depuis que j’ai maigri et que je ne fume plus. J’ai 36 ans et je suis content de voir que je vais entamer la quarantaine en meilleure santé! Mes kystes sont beaucoup moins fréquents et mes cicatrices commencent à mieux guérir. Mon bilan sanguin est aussi normalisé!
Quels outils t’aident au quotidien à rester dans l’équilibre?
Les rencontres avec la nutritionniste m’ont apporté beaucoup de motivation pour persévérer dans mon changement d’habitudes de vie. Il y a tellement d’informations en nutrition sur les réseaux sociaux, mais j’ai décidé de faire confiance à une vraie professionnelle. J’utilise une application, Koala Pro, qui me fournit des recettes nutritives élaborées par des nutritionnistes. J’adore les brownies aux légumineuses.
J’adore cuisiner sainement maintenant, je prends plaisir à découvrir des nouveautés, je fais même mes crèmes glacées.
La planification des repas et collations est quelque chose de très important dans ma réussite. Le fait d’avoir des repas congelés m’aide beaucoup quand je suis trop fatigué ou occupé pour cuisiner. Ainsi, j’évite les commandes au resto et les repas de restauration rapide.
J’apprécie particulièrement les groupes de discussion entre patients. Je suis dans le groupe Poids sain avec bienveillance. On partage nos recettes, nos bons coups, mais également nos difficultés, c’est un beau groupe de soutien.
Des livres m’ont aussi beaucoup aidé, comme celui de Karine Gravel, De la culture des diètes à l’alimentation intuitive.
Comme je suis un gamer, je bouge grâce à des jeux de réalité virtuelle. J’en ai plusieurs (Fit XR, Beat Saber et Ragnarök). C’est vraiment dans le plaisir que j’en fais chaque jour, en moyenne 1h30 par jour en plus d’une marche de 30 minutes. Je suis passé de sédentaire à très actif!
Comment vois-tu l’avenir?
Bien manger, c’est tellement facile avec les bases que j’ai apprises. Pas d’interdits, pas de calculs, juste manger normalement. Je suis reconnaissant de tout ce que j’ai appris en consultant une nutritionniste. Et si j’ai une période plus difficile, je retourne voir Rosalie et je repars avec encore de nouveaux outils. Il faut investir dans sa santé pour gagner en énergie!
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