Une personne bien placée pour comprendre ce qu’Ann-Renée Desbiens est en voie d’accomplir devant le filet d’un club de hockey à Montréal: Samuel Montembeault.
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Desbiens et Montembeault ont d’ailleurs échangé, le week-end dernier, alors que la Victoire avait joint ses forces à celles du Canadien pour présenter un concours d’habiletés au Centre Bell.
«On a parlé de ce que ça représente d’être gardien à Montréal, mais surtout de nos masques», a précisé Desbiens, sur un ton amusé.
Ironie du sort, Desbiens et Montembeault, même s’ils ont chacun adulé Patrick Roy et son numéro 33 en grandissant, partagent présentement le 35 et ils ont amicalement troqué leur chandail dans le cadre de l’événement.
«La prochaine fois que je vais venir à un match du Canadien, je vais le porter fièrement, a assuré la Québécoise. J’adore voir un gardien québécois comme Samuel avoir du succès, surtout à Montréal.»
Force est de constater que Desbiens connaît autant de succès, sinon plus encore, devant le filet de la Victoire.
Les bons mots de Poulin
Si elle symbolise à elle seule le hockey féminin, l’attaquante québécoise Marie-Philip Poulin détourne les projecteurs vers Desbiens en vue du match de la Victoire, samedi après-midi, au Centre Bell.
«J’ai eu la chance de voir tellement de matchs où Ann-Renée nous sauve», dit Poulin, faisant également allusion aux prouesses de la gardienne québécoise au sein de l’équipe canadienne.
L’attaquante beauceronne se souvient notamment de la performance de Desbiens, lors de la finale des Jeux olympiques de Pékin, en 2022. La Québécoise avait alors repoussé 38 des 40 rondelles dirigées vers elle face aux Américaines pour aider le Canada à remporter la médaille d’or.
Un simple regard
Naturellement, une chimie s’est bien installée entre Poulin et Desbiens au fil des ans.
«On n’a même pas besoin de se parler, indique Poulin. Souvent, il suffit qu’on se regarde, je ne tape même pas sur ses jambières, juste un regard, un clin d’œil, et on sait.»
Si Desbiens connaît une saison dominante devant le filet de la Victoire, Poulin vaut encore son pesant d’or avec ses 16 points, dont 12 buts, en 18 matchs. Au sommet des francs-tireuses de la LPHF, l’attaquante totalise d’ailleurs cinq buts gagnants, après celui obtenu mardi, à la Place Bell, dans une victoire de 3 à 1 contre Toronto.
Soit dit en passant, la Victoire a remporté les huit différents matchs où Poulin a marqué cette saison.