Quand Quincy Guerrier et Alain Louis ont renoué, lors du match d’ouverture de l’Alliance de Montréal, dimanche dernier, ils ont donné l’impression que c’était la veille qu’ils jouaient ensemble.
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Pourtant, les deux Québécois n’ont pas été coéquipiers depuis environ sept ans, alors avec l’Académie Thetford.
«Alain, c’est un bon meneur de jeu. Il regarde toujours pour faire la passe. Des fois, il en fait un peu trop! a blagué Guerrier. Je sais où me placer avec lui, je sais où il va faire la passe. Même quand je pense qu’il va tirer au panier, je me place à la dernière minute, et il va me trouver pour les trois points.»
Les deux copains ont donc uni leurs efforts pour l’emporter 88 à 66 contre les Honey Badgers de Brampton. Guerrier a amassé 21 points et 10 rebonds, tandis que Louis a bien distribué le ballon en obtenant 10 mentions d’assistance.
«Quand tu as joué avec quelqu’un aussi longtemps, tu le connais mieux que tout le monde. Je trouve ça simple de jouer avec lui», a expliqué Louis, content de voir que la chimie est revenue en claquant des doigts.
«Il faut attribuer ça au fait qu’on a une relation d’amis. Il a toujours suivi ma carrière, et moi aussi. On a un peu étudié le jeu de l’autre», a poursuivi le Montréalais de 29 ans.
Un format différent
C’est d’ailleurs Guerrier qui a réussi le panier victorieux lors de période du pointage cible, un format qu’il doit apprivoiser.
Dans la Ligue élite canadienne de basketball, les quatre dernières minutes de jeu disparaissent. Dès l’arrêt de jeu suivant, il faut ajouter au moins neuf points au nombre le plus élevé pour l’emporter. Face à Ottawa, Montréal menait 78 à 57. La première équipe à atteindre 87 points allait donc se sauver avec la victoire.
Meilleure ambiance
L’ajout de Guerrier est donc une excellente nouvelle pour les partisans de l’Alliance, qui ont toujours été présents à l’Auditorium de Verdun malgré trois premières saisons avec des fiches négatives.
«Cette année, la vibe est différente. Les gars sont plus concentrés», a remarqué Louis, en poste à Montréal depuis les débuts, en 2022, et seul joueur de retour après une campagne 2024 de 6 victoires et 14 défaites, bonne pour le 10e et dernier rang, à égalité avec les Rattlers de la Saskatchewan.
Le visage de la formation a donc grandement changé depuis que le directeur général Joel Anthony, double champion de la NBA, en est devenu copropriétaire.
«Les autres saisons ont servi à nous trouver une identité comme franchise, et je pense que là, on commence à comprendre comment naviguer dans la ligue. C’est pour ça que ça marche bien», a ajouté Louis.